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mardi, 28 octobre 2008

Le cas de la mini en cuir

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On l'aura compris, je ne passe pas ma vie en jupe de velours milleraie.

Je ne passe pas ma vie en mini en cuir non plus.

La mini en cuir, j'en ai eu une dans les 80's. Forcément.

Et voilà que la jupe en cuir revient ! Pas obligatoirement mini. Sauf qu'en version longue, je craignais fort d'avoir un truc qui ressemble à un tablier de forgeron. Tant qu'à faire, autant prendre la version mini.

Sauf que la mini, même trendy, quand on est quadra... ben, voilà, quoi. Alors en cuir, en plus...

Pour ne pas prendre de risque, j'ai chopé la mienne à pas cher sur e-Bay. Une Comptoir des Cotonniers en cuir froissé dont je ne sais de quelle collection elle est rescapée. Un cuir tout souple, un état impecc' (m'est avis que celle qui l'avait n'a pas dû souvent la porter) et une fome trapèze très travaillée, avec un empiècement de biais au devant comme au dos.

Le jeu allait être de trouver comment j'allais bien pouvoir assaisonner ça.

Surtout, surtout, surtout, prendre bien garde de ne pas sombrer dans le vul-gaire !

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Et là, ouvrons une parenthèse. Voilà désormais un mot que je ne peux plus voir ou entendre sans penser à Victoria Casal.

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Celle-là même qui exprimait dans l'Officiel de septembre son dégoût des ongles vernis de bleu. Entre autres. Je suis quasi en désaccord avec ses no way sur toute la ligne... Qualifier le vintage de déguisement, trop forte, Victoria, trop visionnaire ! Et j'ajoute que jamais je porterai de top rose avec des coeurs...

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Allez, d'accord, j'aime pas tellement non plus les ongles vernis de bleu. Mais j'aimerais encore moins me balader avec aux oreilles des Hello Kitty en platine et diamants. Victoria, elle doit croire que ce sera top décalé, ses Hello Kitty de joaillier. Alors que pour moi c'est pas décalé, c'est juste vulgaire. Sur la question de la vulgarité, chacun placera donc le curseur où il veut, où il peut.

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Bref. Ma mini en cuir, donc ? Casual. Profil bas. Ma mini, j'ai décidé de la traiter avec les mêmes égards que si c'était Isabel Marant qui l'avait faite. Déjà, je glisse un legging en dessous et je la planque dans l'une de mes pièces phares de l'hiver, le long gilet de laine.

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Et je fais d'une pierre, deux coups. Je dé-mémérise le gilet de frileuse. Je dé-vulgarise la mini.

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Abracadabra !

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Le cuir noir, c'est bien aussi avec le bleu canard.

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De la tête... aux pieds.

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Je m'enroule dans un autre gilet qui fait manteau, histoire d'avoir chaud.

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La mini en cuir s'est aussi avérée providentielle pour ma tunique Marant. Celle que depuis des mois je me serais bien vue porter en robe, sauf qu'il y avait ces fichues fentes sur le côté.

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Abracadabra, bis repetita !

Les gilets manteaux, la tunique Marant, c'est top, mais ça peut éventuellement faire un peu j'assume pas ?

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OK, j'assume.

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Avec un legging, encore. Et ma chemise pillée. Et le gilet de fourrure qui a déjà fait l'objet d'un autre trendymequadra-quadrametrendy juste à coller sur le carreau, histoire de ne pas non plus le laisser pour compte, celui-là.

 

1.Gilet et ceinture Zara, tunique et legging taupe Promod, bottes Ash hiver 2006/07 2. Gilet Essentiel hiver 2007/08 ; t-shirt noir American vintage ; écharpe Zara ; legging fuseau bleu canard chiné H&M : bottes Felmini hiver 2006/07. 3. Tunique Isabel Marant hiver 2007/08 ; t-shirt prune Zara ; legging fuseau noir H&M ; low boots Fly London. 4. T-shirt gris Zara ; chemise Springfield ; gilet de fausse fourrure New Look ; legging kaki Essentiel ; low boots Fly London.

vendredi, 17 octobre 2008

Isabel Marant vintage #1

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Ainsi que je l'avais annoncé dans le billet évoquant la permanence du style Isabel Marant, il me reste quelques pièces datant de ses débuts de styliste. Elles ont été achetées durant la première moitié des 90's, uniquement en ventes privées, la marque étant d'ailleurs çà cette époque diffusée de manière assez confidentielle.

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Ce petit débardeur en lurex squatte mon placard depuis des années. Je ne l'ai jamais beaucoup porté et ne me verrais pas l'arborer aujourd'hui.

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J'ai fait une tentative sur une ample chemise blanche pour la photo, mais c'est décidément non, trop court, trop moulant, malgré sa taille 3 je n'arrive plus à le porter.

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Pourtant, je serais incapable de m'en séparer. J'aime ses losanges jacquard, son envers qui vaut presque son endroit et ce vert absinthe qui se marie au sombre fil de lurex. Je le traîne donc tel un fétiche, persuadée que je suis d'en faire un jour "quelque chose". Mais ce jour n'est manifestement pas arrivé.

vendredi, 03 octobre 2008

Fast fashion vs permanence du style

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Défilé Isabel Marant été 2009 (c) (c) madame.lefigaro.fr

627 € par an pour s'habiller. C'est ce que dépense la Française moyenne, âgée de 13 à 24 ans. Le chiffre a été donné par Isabelle Giordiano sur France Inter, dans son émission de mardi, consacrée au phénomène de la fast fashion, et que l'on pourra encore écouter ici durant quelques jours encore. Les tranches d'âge supérieures dépensent encore moins.

La fast fashion n'est pas seulement fast. Elle est surtout cheap.

La journaliste Marie-Pierre Lannelongue cite dans l'émission (qui a provoqué des réactions passionnées chez les auditeurs) l'article publié, durant la Fashion week milanaise, par Suzy Menkes qui s'en est pris à la fast fashion dans le International Herald Tribune : Is fast fashion going out of fashion ? Elle s'y interroge évidemment sur ce que peuvent être les conditions de production de cette mode ultra-cheap ainsi que sur les retombées, en termes d'image plus que de chiffre, des collaborations initiées entre designers et enseignes de masse, à l'exemple de la politique poursuivie par H&M depuis plusieurs saisons.

Zara vient d'annoncer des résultats inférieurs à ce qui était attendu. On pourrait y voir les prémices d'une certaine lassitude. d'un essoufflement D'ailleurs 200 € pour un manteau chez Zara, est-ce si bon marché ?  Je viens pour ma part d'en laisser un, de tweed noir et blanc gansé d'argent, sur son portant. Les solderies, notamment les site de ventes privées sur internet, qui proposent en permanence des marques à prix cassés, pèsent aussi dans la balance.

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Défilé Isabel Marant hiver 2008/09 (c) (c) madame.lefigaro.fr

J'ai suivi de très loin l'actu des Fashion weeks qui s'achèvent actuellement à Paris. Mais ce même mardi, le billet de Garance New woman is an attitude a fait pour moi écho à l'émission d'Isabelle Giordiano. J’ai l’impression d’avoir déjà vu et revu des tas de trucs, et du coup ce que j’apprécie beaucoup en ce moment c’est la manière de porter, l’attitude, une certaine façon de remonter ses manches, de laisser dépasser son tee-shirt, ou de ne pas porter de sac… dit-elle.

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Défilé Isabel Marant été 2008 (c) (c) madame.lefigaro.fr

Le style ne s'achète pas au coin d'un portant. Ni chez Balenciaga, ni chez H&M. Ni chez Isabel Marant. Ce serait trop simple.

Ce même mardi 30 septembre, décidément faste, Punky B a publié une ode à Isabel Marant, sa collection été 2009 étant, dit-elle, du 100% Isabel mais qui nous apparaît comme 100% renouvelé avec pourtant les mêmes ingrédients qui ont fait son succès années après années... Facile? Oh que non, super difficile plutôt, de réussir à nous éblouir tout en restant 100% la même !

Une petite plongée dans les défilés des trois saisons précédentes, et c'est exactement ce que je ressens : la femme Isabel Marant n'est jamais ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, de Fashion week en Fashion week. Isabel Marant a ses détracteurs, qui l'accusent de vivre sur ses acquis et de ne pas se renouveler, de ne pas être, au fond, créative.

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Défilé Isabel Marant hiver 2007/08 (c) madame.lefigaro.fr

Pour ce qui me concerne, j'aime sa mode à vivre de fille qui ne se prend pas la tête avec ses fringues. De fille qui en jette, mais l'air de rien. De fille si sûre de sa séduction qu'elle n'a rien à prouver. Ou au contraire pas si sûre mais qui s'entend très bien à ne pas le montrer.

Un vent de folie souffle décidément sur ce blog : entre deux Trendyméquadra/quadramétrendy, entre deux bidouilleries de couture, je compte sortir de mon placard quelques "vieilleries" de 15 ans estampillées Isabel Marant. Qu'on regarde ce que ça donne ?

PS : ce soir à 20 h 35, France 5 diffuse le documentaire Karl Lagerfeld, un roi seul, signé Thierry Demaizière et Alban Teurlai. L'interview parue dans ELLE il y a 10 jours m'a donné très envie de le regarder.

mercredi, 13 août 2008

La qualité sans le prix ? Le prix sans la qualité ?

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C'est une question récurrente pour qui est consommateur(trice) de mode, et surtout pour ceux qui en sont plus consommateurs que la moyenne (je suis dans ce cas, ça va, oui, ça va, je sais bien).

Faut-il acheter moins mais de meilleure qualité ? Ce serait comme une sorte de Graal. Pour des questions d'éthique, de plus en plus souvent mises en avant. Mais aussi une question de style. Du moins nous fait-on régulièrement le coup, dans les magazines, de cet acheter moins pour acheter mieux. On aurait un jean. Mais LE bon jean. Un seul trench, mais LE bon trench. Une seule chemise blanche, LA bonne chemise blanche, etc.

On aurait le style.

On aurait la classe intemporelle et universelle.

On serait politiquement/ethiquement correct.

Certain(e)s y arrivent sûrement. Et s'en trouvent bien. Mais pas moi. Et d'ailleurs j'essaye même pas. Parce que le jour où mon dressing aura atteint cette sorte de pseudo-perfection, qu'est-ce que je m'emmerderai !

Avancer en âge ne voudra sans doute jamais dire pour moi qu'il s'agit d'avancer aussi en cachemire beige six fils. Je continue par conséquent de hanter les rayonnages de Divided H&M et de TRF Zara et de mixer les trouvailles que j'y fais avec des pièces de créateurs. Comme j'aurais fait il y a 20 ans s'il y avait eu des Zara. Et avec juste un peu plus de créateurs, question de moyens.

Je veux bien payer le prix. S'il est justifié. Par la créativité du produit, la qualité des matières employées et bien sûr les conditions dans lesquelles il est produit.

Sur mon billet relatif à l'achat de caleçon de grand-père Isabel Marant, Ema la Bienveillante a fait allusion en commentaires à une remarque qui lui a été faite par une pro de la mode : la créatrice ne travaillerait pas assez ses matières.

Je suis allée regarder de quoi étaient faites mes maranteries.

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Ce caleçon de jersey de lin est très fin, presque transparent. Effet de style ? Il est produit en France, selon l'étiquette.

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Cette blouse de coton a de sublimes broderies, très travaillées, sur un voile très fin qui a pour le moment résisté dans broncher à quelques lavages. Elle a été fabriquée en Inde.

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Cette djellaba de viscose a bien résisté elle aussi. Elle a été fabriquée elle aussi en Inde.

Pas de souci pour moi (pour l'instant ?) sur les matières des pièces que j'ai acquises.

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Et puis il y a la pièce que je n'ai pas achetée. Mais que j'ai essayée. Un sarouel qui ne serait pas en soie, comme l'indique par erreur le Vogue de septembre, mais en polyamide. Un sarouel dont j'aimais la matière glissante et impalpable, dont j'aimais la coupe et l'allure.

Une belle allure, à condition de rester debout. Je n'ai pas osé m'asseoir dans la boutique, tant j'avais peur de faire craquer les coutures. La vendeuse, surprise, a fini par essayer le sarouel elle aussi. Plus mince que moi, elle a rencontré le même problème. A moins d'avoir des cuisses en forme de demi-allumette (dans le sens de la longueur), je ne vois pas qui va pouvoir porter ça.

Défaut de fabrication ? Problème de conception ? Voilà qui passerait à la rigueur pour le tout-venant de la grosse cavalerie modesque. Mais qui fait un peu désordre sur un vêtement à 250 € pièce...

Avec 250 €, on peut acquérir cinq robes Zara aux faux airs d'Isabel Marant.

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Elle est en ramie. Elle a été fabriquée au Maroc.

Pour la voir portée, c'est par ici, rubrique "Quoi de neuf ?".

Sur le vrai prix des vêtements, je crois bien que je n'ai pas fini de me perdre en conjectures.

EDIT : les camarguaises motardes de Comptoir des Cotonniers existent toujours en taupe. Je les ai vues en boutique. Ce taupe est très proche du taupe des Bata, à ce niveau, le clonage est sidérant...